Dominique Crédoz sur le soutien renouvelé à la Fondation Action recherche handicap et santé mentale

Dominique Crédoz sur le soutien renouvelé à la Fondation Action recherche handicap et santé mentale

La Métropole, suite à la crise sanitaire et les détresses psychologiques engendrées, a apporté son soutien à des dispositifs d’aides et de suivis psychologique. Au vu des besoins constatés après un an de fonctionnement, la Métropole a décidé de renouveler son soutien. Dominique Crédoz est intervenue pour le groupe socialiste.

Seul le prononcé fait foi


Monsieur le président, chers collègues,

Par cette délibération la Métropole reconduit le dispositif de soutien psychologique porté par la Fondation Action recherche handicap et santé mentale, à destination des publics fragilisés par la crise sanitaire, et l’étend à d’autres communes.

La Constitution de l’OMS définit la santé comme un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de la communauté. La santé et le bien-être mentaux sont indispensables pour que l’être humain puisse au niveau individuel et collectif ressentir, échanger avec les autres, gagner sa vie et en profiter.

Or, la crise sanitaire a eu un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale en France, mettant en exergue la nécessité de porter une attention spécifique à cette dimension. L’isolement, la baisse d’activités physiques, l’augmentation du stress, l’ennui, l’organisation du travail à domicile couplés à la gestion de la vie familiale sont autant de facteurs qui ont eu un impact considérable sur la santé des Français.

Consciente de ce problème, la Métropole mettait en place dès décembre 2020 le dispositif objet de cette délibération, se révélant être une réussite :

  • Plus de 2 000 entretiens ont pu être menés, auprès de 538 personnes, en majorité des femmes âgées de 30 à 50 ans, dans le cadre des points d’écoute adulte.
  • Près de 11 000 étudiants métropolitains ont pu être accompagnés et soutenus par le dispositif d’écoute et de soutien mis à leur disposition par l’Institut national Jean Bergeret.

Par ailleurs, un projet de centre interuniversitaire de psychologie reprenant ce volet étudiant est à l’étude. Cela permettrait ainsi d’accroître l’offre à un public qui, comme nous le savons, a largement pâti de la pandémie.

Aujourd’hui une proposition nous est faite de prolonger et d’étendre le dispositif. Adopter cette délibération est une nécessité. En effet, les séquelles de la crise sanitaire restent bel et bien prégnantes dans notre quotidien, aussi bien chez les adultes que chez les plus jeunes.

De même, l’extension aux 3ème, 5ème, 7ème, 8ème et 9ème arrondissements de Lyon, à Bron, Saint-Fons, Pierre-Bénite, Saint-Priest et enfin Caluire-et-Cuire permettra de mailler au mieux la couverture territoriale de proximité, pour assurer aux métropolitains l’accueil dont ils ont besoin.

Ainsi cette délibération est nécessaire. Seulement je partage les inquiétudes exprimées par le Vice-président Pascal Blanchard lors de la dernière commission développement solidaire et action sociale. En effet, comment tenir cet été ce dispositif d’aide aux personnes en souffrance, lorsque la souffrance se retrouve également dans les rangs des aidants ?

C’est aujourd’hui l’ensemble du secteur médical et médico-social qui est sous perfusion. Comme nous l’évoquerons par ailleurs, le gouvernement, depuis trop d’années, se repose sur la vocation des soignants pour justifier son manque d’implication. Seulement la vocation ne suffit plus. Ceux que nous avons applaudis des mois durant se retrouvent une fois encore abandonnés, pour ne pas dire broyés, par les politiques sociales et de santé. Et pourtant ils ne cessent de crier leur souffrance, dans la rue, dans la presse, de demander plus de moyens, mais le gouvernement semble y être sourd.

En attendant une réaction des pouvoirs publics à la hauteur, la Métropole apportera, autant que faire se peut, son soutien aux acteurs de la santé.

Nous voterons donc cette délibération. Je vous remercie.