Le vote du compte administratif permet chaque année d’approuver les dépenses de fonctionnement et d’investissement de l’année précédente. Le compte 2021 démontre la bonne gestion de la collectivité, entre investissement, recrutement d’agents pour renforcer les services publics et maîtrise de la dette, le tout en contexte de pandémie. On constate néanmoins les nouveaux effets de la réforme de la fiscalité locale, avec le remplacement de taxes locales par une fraction de la TVA nationale, soumettant un peu plus les collectivités à l’État. Issam Benzeghiba est intervenu pour le groupe, en remplaçant de Stéphane Gomez.
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le président, chers collègues,
Pour ne pas laisser planer une angoisse anxiogène, je lève immédiatement tout doute : les élus Socialistes, la gauche sociale et écologique & Apparentés voteront positivement ce compte administratif.
En quelques mots, je peux même vous dire pourquoi.
Avec le compte administratif, un exécutif, une majorité, ne disent pas la politique qu’ils veulent faire mais la politique qu’ils ont faite. Je ne discuterai donc pas, aujourd’hui, de nos choix politiques, de nos orientations déjà présentées et partagées lors du débat d’orientations budgétaires puis du budget primitif.
Je vais donc en matière d’intervention au nom des élus Socialistes, la gauche sociale et écologique & Apparentés sur le compte administratif m’arrêter seulement sur quelques points illustratifs.
Sur les dépenses de fonctionnement d’abord, noter la hausse de +4% des dépenses sociales alors que dans le même temps le nombre d’allocataires du RSA est en baisse en 2021 de 2 200 bénéficiaires sur le territoire métropolitain.
Ce dernier chiffre souligne le dynamisme de notre territoire métropolitain et la reprise économique à un moment encore de tensions et de difficultés liées à la pandémie dont nous ne sommes pas encore sortis. Ce bon chiffre – auquel on peut rapprocher en recette celui sur les DMTO, lui aussi en hausse au-delà d’un simple effet de rattrapage, à +11% – redit le dynamisme de notre Métropole, sa capacité de résilience face aux difficultés, n’en déplaise aux déclinologues ou autres collapsologues de toutes parts.
Parallèlement, la hausse de 4% des dépenses sociales, dont près de la moitié est destinée à des allocations individuelles (dont l’enveloppe, à 440 M€, est elle-même en hausse de 6%), souligne la montée en charge continue de notre collectivité sur sa compétence sociale. C’est bien sûr un effet mécanique en fonction du nombre de bénéficiaires, mais cela dit aussi que nous ne sommes pas dans une logique d’enveloppe contrainte mais bien dans une réponse aux besoins.
Cette hausse de +4% des dépenses sociales est à mettre en relation avec la hausse de +1,8% des dépenses de personnels. Une hausse très mesurée, donc, de 6,5 M€, dont les deux tiers – 4,5M€ – sont dus au seul GVT (Glissement Vieillesse – Technicité). Sur le restant, un quart des dépenses sont imputables à des postes d’action sociale ; à cela s’ajoutent des dépenses RH complémentaires liées à des actions préventives contre la production de déchets et d’autres à la lutte contre l’habitat indigne.
Cet exécutif, notre majorité, n’est donc pas le panier percé des ressources humaines que redoutent certains, ni l’équipe de l’austérité qui en angoisse d’autres. Ce rapide bilan RH démontre à la fois notre capacité à maîtriser les dépenses de fonctionnement, et en même temps – si nos collègues macronnistes me permettent cet emprunt langagier – de développer ses choix et orientations de politiques publiques.
Cette maîtrise des dépenses de fonctionnement explique donc la hausse importante de 16% de l’épargne brute, qui atteint le niveau très enviable de 585 M€ (+81 M€). Ce bon niveau d’épargne brute permet à la fois de maintenir une capacité d’investissement conséquente et de contrôler le niveau d’endettement.
À 608 M€ de dépenses d’investissements, il est difficile d’affirmer que la Métropole n’investit pas. On peut contester les choix d’investissements, on ne peut pas contester que nous investissons.
Nous investissons pour l’avenir tout en l’assurant financièrement : l’encours de la dette recul de près de 200 M€ et la capacité de désendettement recul de près d’un an, à 3 ans et 1 mois, un niveau très bas qui signifie que le levier de la dette peut être mobilisé si nécessaire, pour continuer à investir, à améliorer la qualité de vie des Grandes Lyonnaises et Grands Lyonnais sans avoir recours à une hausse de la fiscalité locale comme l’ont fait plusieurs communes de la Métropole depuis 2020.
Ce compte administratif pour 2021 montre une Métropole qui agit, qui investit, qui développe ses compétences sociales, une Métropole qui agit dans l’intérêt des Grandes Lyonnaises et Grands Lyonnais, une Métropole qui agit avec rigueur, c’est pourquoi, je le redis, les élus Socialistes, la gauche sociale et écologique & Apparentés voteront favorablement ce rapport.
Je vous remercie.