Jean-Michel Longueval sur le logement, les maires et le Conseil

Jean-Michel Longueval sur le logement, les maires et le Conseil

En introduction du Conseil du 13 décembre 2021, Jean-Michel Longueval est intervenu pour rappeler certaines des actions menées depuis 18 mois par la nouvelle majorité, notamment le logement. Il est aussi revenu sur les relations de la Métropole avec les maires. Son intervention complète ci-dessous.

Seul le prononcé fait foi


Monsieur le président, chers collègues,

J’ai une pensée de soutien pour tous nos personnels soignants, confrontés à une nouvelle vague. Contrairement aux précédentes, n’étant plus tenus au confinement, nous n’en percevons que trop peu sa brutalité.

La santé de tous doit être notre première préoccupation et nous partageons dans mon groupe politique la nécessité d’être actifs et déterminés pour lutter contre la pollution de l’air avec la poursuite des travaux sur la ZFE et le développement des transports en commun et des mobilités actives, contre la pollution visuelle avec le rapport sur la RLP et aussi contre la pollution sonore que l’on oublie trop souvent.

L’ordre du jour de ce Conseil et les 18 derniers mois nous montrent les avancées mises en œuvre, lorsque nous, la gauche, travaillons ensemble vers un but commun.

Nous sommes parvenus, grâce au travail du vice-président Renaud Payre, à instaurer l’encadrement des loyers sur Lyon et Villeurbanne avec une célérité certaine.

À ses détracteurs, je rappellerai que non, l’encadrement des loyers n’a pas pour but de ralentir la construction de logements ni la seule diminution des loyers. Il sert à mettre un coup d’arrêt à la pression inflationniste qui s’exerce sur le marché immobilier qui exclut toujours plus les travailleurs les plus modestes de notre cité.

On citera à ce sujet l’INSEE et son ouvrage « France, portrait social 2021 », dans lequel il est montré que 24% des ménages français possèdent 68% des logements. Plus percutant encore, les ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 % des ménages, mais détiennent 50 % des logements en location possédés par des particuliers.

Alors oui, la politique offensive que nous menons sur le logement, l’habitat et le foncier relève d’une impérieuse nécessité. Les 518 millions d’euros que nous avons voté dans la PPI sur le seul volet habitat le démontre. Car comment pourrions-nous espérer faire société si nous ne parvenons pas à loger ?

Notre ordre du jour permet d’illustrer aussi un autre aspect de cette majorité : sa responsabilité. Nous Socialistes figurions déjà au sein de l’exécutif précédent. Et cette responsabilité se démontre aussi par le respect des engagements que nous avions pris sous l’ancien mandat. Ainsi saluons ici Gérard Claisse, qui a permis de préparer le terrain sur le service public de l’eau.

Notre ordre du jour me permet aussi d’évoquer un autre sujet qui a animé notre actualité politique locale ces derniers mois. Nous étudierons la dotation de solidarité communautaire, qui est un sujet de préoccupation pour les maires à l’heure de boucler leur budget.

Aujourd’hui, nous délibèrerons sur le montant 2021 mais je suis certain que mes collègues ici présents saisiront l’opportunité de la délibération pour s’exprimer sur la réforme qui a été proposée le 26 novembre dernier en Conférence métropolitaine des maires. Cédric Van Styvendael s’exprimera pour notre groupe à ce sujet.

Ce projet de réforme, co-pilotée par Bertrand Artigny et Hélène Geoffroy démontre notre volonté « d’aller vers » les maires, incarnée au quotidien par notre collègue, vice-présidente.

Je sais combien le président, combien les maires, sont sensibles au travail mené par Hélène Geoffroy, ce qui démontre, s’il en était besoin, que la présence de maires dans l’exécutif peut être précieuse.

Ce sujet m’amène enfin sur la mission d’information que conduira la commission des lois du Sénat en 2022 sur la Métropole de Lyon. Oui, toute loi doit être évaluée et si nécessaire évoluer.

On sait que le président de la commission de Lois, notre collègue François-Noël Buffet, partageait l’avis de notre sénateur socialiste Gilbert-Luc Devinaz quand il disait qu’attendre 2023 aurait été judicieux, ce qui aurait correspondu au milieu du mandat, pour laisser le temps à la collectivité d’ancrer son fonctionnement.

Au lieu de cela, c’est la précipitation qui l’a emportée, et cette mission va nécessairement souffrir du calendrier électoral et perdre en pertinence et en lisibilité.

La loi MAPTAM date certes de 2014 avec et son entrée en vigueur de 2015 avec la reprise des compétences du département. Mais l’élection au suffrage universel et le nouveau statut démocratique de notre collectivité n’a qu’un an et demi d’existence.

Attendre donc 2023 pour cette mission d’information aurait permis d’avoir huit ans d’étude sur le premier volet et surtout trois sur le second, pour mieux faire la part des choses entre le fond et le « médiatique », et ainsi apporter les évolutions nécessaires le cas échéant.

Au lieu de cela, c’est le piège de l’immédiateté, de la communication, des réseaux dits « sociaux » qui bien souvent n’ont de social que le partage d’informations erronées, tronquées ou falsifiées. En la matière, faire vite, c’est assurément faire mal.

Voilà Monsieur le président ce qu’il me paraissait important d’aborder pour commencer ce Conseil. Je vous remercie.