Le SDU 2030 fixe les ambitions du territoire pour l’enseignement supérieur et la recherche pour les sept prochaines années. L’enseignement supérieur et la recherche sont des atouts majeurs pour la Métropole de Lyon, et ce schéma doit permettre à la collectivité d’y contribuer. Porté par Jean-Michel Longueval, c’est Renaud Payre qui est intervenu pour le groupe.
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le président, chers collègues,
Ce nouveau schéma de développement universitaire élaboré avec l’Université de Lyon marque une nouvelle ambition de la politique universitaire de notre collectivité. Longtemps notre Métropole, de tradition marchande, ne s’est pas pensée comme une Métropole universitaire et n’a pas vu toute la force que pouvait représenter l’arrivée d’étudiants et d’étudiantes, de chercheuses et de chercheurs.
Les dix dernières années ont surtout été monopolisées par des débats sur les candidatures au Programme Investissement d’Avenir et notamment la candidature Initiative d’Excellence. Le dialogue restait alors confiné et concentré sur les stratégies des chefs d’établissements qui avaient par ailleurs bien du mal à adopter une logique collective. Ces candidatures, cette course aux classements internationaux faisaient oublier l’essentiel : les étudiantes et les étudiants. Pendant ce temps la précarité étudiante s’est accrue. Ce nouveau schéma replace au centre la qualité de la vie étudiante dans notre Métropole.
En tant que métropole universitaire, nous devons être la collectivité des étudiantes et des étudiants et de leur qualité de vie. Celle-ci s’est dégradée tant du point de vue de l’accès au logement, que de l’accès à la santé et notamment à la santé mentale voire à l’alimentation.
Aujourd’hui, le taux de pauvreté parmi les étudiantes et étudiants atteint 20%. Depuis juillet 2020, par la tarification solidaire dans les transports en communs, par l’aide aux mobilités actives, par l’encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne, nous œuvrons à améliorer les conditions de vie de nos 180 000 étudiantes et étudiants. Cela ne suffit pas encore. Nous devons aller plus loin en matière de production de logements sociaux étudiants à proximité des sites universitaires Ce nouveau schéma place donc le bien vivre étudiant à une place centrale et nous pouvons nous en réjouir.
Aucune métropole de région ne compte sur son territoire autant de formations. Nous avons ici des ressources uniques. Une très grande université de sciences et de médecine. Des universités de sciences humaines et sociales de très grand renom. Un tissu de grandes écoles exceptionnelles avec une école normale supérieure, une école vétérinaire, parmi les plus grandes écoles d’ingénieurs du pays (Centrale, INSA, ENTPE), un institut d’études politiques sans oublier les écoles d’enseignement artistiques (CNSMD, Beaux-Arts ou La Ciné Fabrique) et la grande école de commerce qu’est l’EM Lyon.
Quel est notre rôle en tant que collectivité ? Certainement pas de se substituer à une politique nationale d’enseignement supérieure qui a montré un certain nombre de faiblesses depuis quelques années. Il s’agit davantage d’ouvrir ces lieux universitaires sur notre territoire. L’expertise des étudiantes, des étudiants, des chercheuses et des chercheurs doit bénéficier à tout le monde. La grande force de ce schéma de développement universitaire est d’œuvrer aux mises en relation entre l’académie et les acteurs socio-économiques ou encore les politiques publiques. Cela passe par le développement de l’apprentissage, par des appels à projets par une gouvernance élargie et participative.
Le Schéma de développement universitaire met le cap sur 2030. Avec ce schéma nous pouvons espérer qu’un dialogue inédit se noue avec la communauté universitaire pour qu’elle nous aide à aborder les transitions écologiques, économiques et sociales.
Avec ce schéma, nous pouvons viser de meilleures conditions de vie et d’étude pour nos étudiantes et étudiants. Leur formation ne se fait pas que dans les amphithéâtres mais bien dans la ville, au contact des entreprises, dans la participation aux politiques publiques que nous impulsons. C’est à nous, en tant que Métropole universitaire, de nous assurer des moyens de leur réussite. Ce schéma nous fixe la direction. Il nous faut le faire vivre.
Je vous remercie.