Sandrine Runel sur le contrat territorial d’accueil et d’intégration à destination des primo-arrivants

Sandrine Runel sur le contrat territorial d’accueil et d’intégration à destination des primo-arrivants

Sandrine Runel est intervenue sur cette délibération qui prévoit un certain nombre de mesures et subventions destinées à proposer un accueil digne aux primo-arrivants, aux exilés, au travers notamment du contrat territorial d’accueil et d’intégration, signé entre l’État, la Métropole et les villes de Lyon et Villeurbanne, ou encore l’extension du dispositif la Station. Retrouvez son texte complet ci-dessous.

Seul le prononcé fait foi


Monsieur le président, chers collègues,

La signature prochaine du Contrat territorial d’accueil et d’intégration (CTAI), à destination des primo-arrivants, en présence de la Métropole, de l’État, et des villes de Lyon et Villeurbanne, s’inscrit parfaitement dans la tradition et les valeurs humanistes de notre territoire et fait partie intégrante de la politique d’accueil, d’hospitalité et solidarité de notre majorité. De nos majorités.

L’exemple de la guerre en Ukraine est un rappel glaçant de l’importance de promouvoir et mettre en œuvre une politique d’hospitalité qui offre un refuge aux personnes fuyant les conflits et dont les besoins en termes d’accompagnement, d’accès aux soins, à l’apprentissage sont tout à fait particuliers et constituent une composante majeure de leur bonne intégration, mais surtout d’une arrivée et une vie dans la dignité.

Il me semble aussi bon de rappeler également que de nombreux conflits ont toujours lieu par-delà le monde et que notre politique d’hospitalité n’a de valeur que si elle est égalitaire et propose un accueil digne à toutes et tous, quel que soit leur pays d’origine.

Pour autant, aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous contenter d’accueillir et d’héberger.

L’ambition doit être plus grande : en approuvant le contrat territorial d’accueil et d’intégration des réfugiés (CTAIR), la Métropole fait le choix, comme Lyon et Villeurbanne, de s’engager avec l’État sur des actions visant à faciliter l’insertion sociale et professionnelle des personnes réfugiées.

Il s’agit désormais de proposer une offre qui permette aux publics vulnérables de bien vivre. L’accès à un accompagnement de qualité, pour une insertion durable vers l’emploi, pour l’apprentissage de la langue, l’accès à une alimentation saine, de qualité et à coût réduit constitue un véritable défi auquel nous nous devons de répondre, au travers d’un panel varié d’actions, dans lequel figurent, justement, les dispositifs d’hébergement citoyen, de médiation interculturelle, de l’interprétariat, de l’accès aux droits.

Car l’accès aux droits fondamentaux, comme le logement, l’éducation, la santé, constitue un axe important de développement des politiques publiques pour notre collectivité, et en tant qu’élus de terrain, engagés, sur nos territoires, nous nous y employons tous les jours.

Aussi, la formalisation des objectifs en termes d’accès aux droits, au logement, à l’emploi, aux soins, mais aussi les objectifs d’intégration, sont une excellente nouvelle pour ces jeunes, ces hommes et femmes, ces familles, souvent très fragiles. Le travail collectif entre les collectivités et l’État devra permettre un accueil dans la dignité et ouvrir de réelles possibilités d’accueil, notamment lorsqu’il s’agit de l’hébergement et du logement.

Je le souhaite. Je nous le souhaite, mais avant tout, je leur souhaite, à eux, ceux qui dorment sous tente, dans les voitures, dans la rue…

Je crois que nous pouvons dire que nos majorités, à la Métropole, à Lyon à Villeurbanne, font montre de leur totale détermination dans la mise en œuvre d’une politique d’accueil, d’hospitalité et solidarité à la mesure des enjeux d’aujourd’hui.

Enfin, je fais le vœu, Monsieur le président, qu’à travers ce contrat, nous puissions dépasser les éternelles parties de Ping Pong juridique, faire avancer les services de l’État sur un accueil inconditionnel, voire même avancer sur le vide juridique que constitue la prise en charge des jeunes MNA en recours de minorité devant le juge des enfants.

Nous le savons, nous avons l’obligation, morale plus que règlementaire, d’assurer l’accueil de ces personnes protégées, et de leur proposer un accompagnement digne et adapté pour vivre librement dans notre pays. Et ce à hauteur de nos moyens respectifs.

Notre groupe votera favorablement ce rapport.

Je vous remercie.