Préalablement au débat d’orientations budgétaires, les collectivités doivent présenter chaque année un rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Cette délibération est aussi l’occasion de présenter le plan d’actions 2021-2023. Dominique Crédoz est intervenue pour le groupe socialiste.
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le président, chers collègues,
À travers cette délibération, la Métropole poursuit sa politique d’actions en faveur de l’égalité femmes homme, par ce nouveau plan d’actions 2021- 2023, qui fait suite au travail engagé lors du précédent mandat.
Cette lutte pour l’égalité femmes-hommes est toujours permanente, de nombreux exemples le démontrent :
- Les effets de la pandémie ont touché plus durement les femmes : le rapport de la Fondation des femmes indique que le confinement de mars 2020 a marqué une aggravation de l’inégale répartition des tâches. Elles sont 40% à avoir consacré plus de 4h par jour aux enfants, soit le double des hommes. 21% se sont arrêtées de travailler, soit encore une fois le double des hommes. 70% d’entre elles estiment que leur carrière sera affectée durablement par la pandémie.
- Au moins 105 féminicides ont eu lieu depuis le débit de l’année 2021. Le confinement, on le sait, a entraîné une explosion des violences.
Nous devons continuer le combat et redoubler d’efforts, surtout quand on entend des candidats aux élections présidentielles qui craignant pour leur virilité s’opposent à toute égalité (cf. propos tenus par Zemmour).
Par ailleurs le chef de l’état avait promis à grand renfort de communication que cette égalité femmes –hommes serait « la grande cause du quinquennat ». À quelques mois de la fin de son mandat, les associations pointent un bilan en demi-teinte.
Je cite un extrait de l’avis du CESE de mars 2021 sur le plan de septembre 2020 : « l’absence de la « première cause du quinquennat » du cœur de l’action publique de crise n’est pas seulement regrettable sur les plans sanitaires, économique et social. C’est aussi un enjeu symbolique : les symboles ont toute leur importance pour faire progresser les représentations collectives : en période de crise, le conflit des priorités conduit à rétrograder l’égalité entre hommes et femmes au second rang, alors même qu’elle est mise à mal par la crise ».
De notre côté, nous avons commencé à agir dès le début du mandat. Saluons la politique de l’hospitalité portée par le vice-président Renaud Payre : un certain nombre d’espaces d’urgence ont été créés depuis le début du mandat là où il n’y avait aucune prise en charge avant : plus de 200 places fixes (tiny houses à la Base et aux Amazones, hôpital Charial et à bien d’autres endroits encore), auxquelles s’ajoutent plus de 500 mises à l’abri à l’hôtel.
L’égalité hommes-femmes doit se travailler de manière transversale, car précisément les enjeux sont à chaque endroit et à chaque instant : pour ce qui relève de l’interne, et plus précisément de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, du budget – avec les premiers budget dit « genrés » dont il faudra faire le bilan pour juger de leur efficacité – ou sur l’urbanisme, avec des espaces publics mieux conçus et donc mieux partagés, un éclairage urbain et du mobilier adapté, les transports, etc. Notons qu’en ce sens le Sytral mène un travail de fond depuis plusieurs années, travail qui commence à porter ses fruits.
L’important est aussi d’agir dès le plus jeune âge, et nous rappellerons à cet effet le soutien voté en 2020 aux associations Filactions et Mouvement du nid pour leurs actions de sensibilisations sur les violences sexistes, sexuelles, et conjugales dans 23 collèges.
C’est bien l’ensemble de nos politiques publiques qui est concerné par cet enjeu majeur.
Nous, groupe Socialistes, le gauche sociale et écologique & Apparentés, continuerons à porter avec force et détermination ce combat juste et noble pour l’égalité réelle et veillerons à ce qu’il soit systématiquement traduit de manière concrète.