Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Cher Nicolas,
Raillée pendant la campagne électorale, moquée encore aujourd’hui lors de ce conseil ou bien jugée comme « une mesure gadget », la végétalisation des cours d’école constitue pourtant un projet essentiel au bénéfice des jeunes lyonnaises et lyonnais.
A l’instar de la place croissante faite à la nature en ville « au plus près de chez soi », dans les projets urbains, dans la mise en réseau des parcs, comment de tels équipements comme les écoles ne pourraient-ils pas bénéficier d’une telle attention ?
D’autant plus que les établissements scolaires sont devenus au fil du temps des lieux d’accueil au-delà du temps d’instruction, avec les activités périscolaires qui y sont déployées. Nous parlons donc ici d’un lieu de vie essentiel pour nos enfants.
La végétalisation des cours d’école, combinée à la rénovation lourde de nombreux groupes scolaires et la promotion du « bien manger » dans les assiettes rendent le plan de mandat sur son volet « éducation » particulièrement innovant et réellement ambitieux, comme en a pu le rapporter notre adjointe aux finances.
La végétalisation des cours d’école répond à un impératif de confort et de santé pour les élèves. Elle permettra de démultiplier des zones ombragées, des espaces de fraîcheur, permettant de mieux résister à l’augmentation inéluctables des températures. Il s’agit là d’une démarche d’adaptation et de résilience.
La végétalisation des cours d’école porte également une ambition d’inclusion. Elle doit permettre à tous les enfants d’avoir un accès quotidien à un espace de nature, quel qu’en soit leur quartier d’habitation et leurs conditions de vie. En ce sens, il s’agit aussi d’une mesure favorisant une plus grande égalité et justice sociale.
Enfin, la végétalisation des cours d’école doit permettre d’éveiller les consciences des écoliers aux préoccupations relatives à l’environnement et la biodiversité. Il s’agit autant d’un projet d’aménagement que d’un projet éducatif pour les écoles lyonnaises. Ce projet permettra d’ouvrir l’école à des activités ludiques, mettant l’accent sur les produits naturels, l’expérience des logiques du vivant, mais aussi des projets orientés vers l’importance d’une alimentation saine et équilibrée. Cela sera notamment rendu possible par la création d’espace cultivables, l’animation d’ateliers autour de la nature par les équipes enseignantes ou partenaires associatifs.
Les retours d’expérience de nombreuses villes et pas des moindres, en France ou à l’étranger poussent à croire que l’introduction de végétaux dans les écoles contribue à l’apaisement des élèves et une meilleure concentration en classe. C’est ce qu’on a notamment pu constater en Belgique ou au Danemark où l’ambiance dans les classes s’en trouve améliorée.
Assurément la végétalisation massive des écoles demandera une organisation ad hoc et de repenser certains modes de fonctionnement et de gestion. Mais par le biais de ses écoles publiques, Lyon se doit désormais d’être à la hauteur du bien-être souhaité par les jeunes lyonnaises et lyonnais et de ce qui se fait aujourd’hui dans les grandes villes d’Europe. Et surtout n’ayons pas peur d’innover !
Nous nous réjouissons de l’adoption de ce projet. Pour les plus sceptiques d’entre vous ou pour celles et ceux qui ont encore du mal à imaginer ce à quoi peut ressembler une cour végétalisée, je leur donne rendez-vous début septembre à l’école de la Sauvagère, petite école de 180 élèves située au bout du 9ième dans le quartier éponyme. Laissée pour compte et passée à la trappe des dernières PPI, sa cour connaîtra une spectaculaire refonte pendant cet été et deviendra ainsi un site pilote pour la Ville de Lyon ! Bravo aux parents d’élèves dont j’ai pu faire partie en son temps et aux enseignants pour leur constante mobilisation !
Notre groupe Socialistes, la gauche sociale et écologique votera biensûr favorablement ce rapport,
Je vous remercie.