La feuille de route du numérique éducatif permet de prévoir les investissements numériques dans les collèges du territoire. Joëlle Séchaud est intervenue pour le groupe.
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le président, chers collègues
Les collèges, compétence du Conseil général jusqu’en 2015, relèvent depuis cette date de la compétence de la Métropole de Lyon. La collectivité dans laquelle nous siégeons a d’ailleurs hérité de collèges dégradés, faute d’investissements par le CG les dernières années, situation qui nécessite que la Métropole de Lyon flèche de gros investissements dans la réhabilitation et extension de collèges existants et la construction de nouveaux.
Notre majorité est pleinement consciente de la responsabilité qui incombe à notre collectivité vis-à-vis des jeunes, de leurs familles et des équipes éducatives. Elle choisit d’investir même davantage et de faire plus que sous la mandature précédente, car la réhabilitation des collèges dégradés comme la construction de nouveaux aussi impératives soient-elles compte tenu notamment de l’augmentation démographique ne suffisent pas à faire des collèges des lieux ouverts sur le monde et des collégiens des citoyens en devenir.
C‘est pourquoi notre majorité s’est fixé pour mission d’améliorer les conditions de scolarisation et de vie dans les collèges et assurer ainsi à toutes et tous un environnement propice aux apprentissages et à l’équilibre entre acquisition de connaissances et vie sociale.
C’est pourquoi notre majorité souhaite également par ses investissements et les moyens qu’elle met à disposition des jeunes et des équipes contribuer à réduire les inégalités, à accompagner le jeune public dans l’apprentissage de la citoyenneté et le préparer avec sérénité à un avenir qu’il pourra choisir et non subir.
Cette ambition d’aider les élèves à être acteurs au sein de leur établissement est au cœur de leur consultation sur leurs besoins dans l’aménagement intérieur et extérieur de leur collège, entreprise à la rentrée 2022, et du budget participatif qui leur est alloué de façon expérimentale pour des projets portant sur l’aménagement et l’équipement des espaces d’apprentissage et de vie commune, avant d’être élargi à l’ensemble des collèges à la rentrée prochaine.
En effet, un environnement apaisé, un cadre scolaire agréable et adapté aux effectifs, une alimentation saine et équilibrée proposée dans les cantines, des outils éducatifs innovants et appropriés en soutien aux projets pédagogiques développés par les équipes, des outils informatiques propices à l’apprentissage de l’autonomie et de la citoyenneté des jeunes, à l’épanouissement des jeunes à besoins spécifiques, sont autant de priorités, traduites financièrement dans la PPI de ce mandat — 300 M€ —, soit davantage encore que nos prédécesseurs.
Chacune et chacun d’entre nous siégeant dans les CA des collèges de la Métropole a pu par ailleurs apprécier et relayer auprès de Mme Moreira, vice-présidente à l’Éducation, les éloges adressées par les équipes éducatives à notre majorité, qui a réagi rapidement et doublé les recettes de fonctionnement des collèges pour que ces derniers puissent faire face aux dépenses énergétiques en terrible hausse cet automne.
Nous débattons aujourd’hui au sujet d’une délibération portant sur la feuille de route du numérique éducatif, dont la communauté éducative – parents et personnels dont les enseignants – a pu d’autant plus mesurer son besoin étendu au cours de la crise sanitaire qui a privé les jeunes de présentiel.
Mais le numérique, ce n’est pas que la possibilité de participer à des cours en distanciel et d’avoir accès à des ressources partagées, ce sont des équipements d’ordinateurs en nombre fiables et performants ainsi qu’une couverture en termes de réseaux dont Wifi au sein des établissements. Pourquoi tant investir ?
Car les équipes pédagogiques doivent intégrer dans leurs séquences pédagogiques des documents projetés, des supports audios et visuels — quel enseignant ne s’est pas trouvé démuni face à sa classe, parce que le matériel informatique sur lequel il comptait pour diffuser sa sélection de supports et susciter l’interaction de ses élèves était défaillant ? — parce que les équipes peuvent ainsi travailler au sein de leur établissement dans un monde ouvert, construire et réaliser des projets pédagogiques innovants avec leurs élèves ; parce que les équipes doivent pouvoir informer et échanger facilement avec les familles, en un mot le numérique doit être une plus-value dans le quotidien de leurs missions.
Le numérique c’est aussi permettre aux jeunes de voir plus loin que l’horizon du collège, de se connecter au monde sous la conduite d’adultes éducateurs, de travailler de façon autonome, de s’investir virtuellement avec des élèves étudiant ailleurs dans des projets numériques qui vont préparer leur future rencontre, de se familiariser avec les usages éthiques du numérique et d’en éviter les écueils.
Le numérique, c’est assurer aussi aux familles un lien permanent avec l’école, informées dorénavant en temps réel, investies grâce au numérique, elles ne le seraient pas forcément sans, le numérique c’est donner du sens à la co-éducation.
Notre majorité est par ailleurs soucieuse dans le renouvellement et l’agrandissement du parc informatique des collèges de soutenir l’économie sociale et solidaire et de faire vivre l’économie circulaire. En effet, le matériel informatique peut être reconditionné et les équipements numériques achetés issus du réemploi ou de la réutilisation.
On le voit, le numérique est devenu un support éducatif incontournable qui révolutionne la pédagogie, les apprentissages, les rapports entre les familles et de l’école. Il convient dès lors que chaque collège de notre 21ème siècle soit doté des outils de cette révolution et que ces derniers soient performants.
Les élus socialistes, la gauche sociale et écologique, et apparentés voteront bien évidemment cette délibération.