Nous célébrerons cette année les 400 ans de la naissance de Molière, les 100 ans de l’élection de Marie Curie à l’Académie de Médecine (la première d’une femme), le bicentenaire de la première traduction des hiéroglyphes par Champollion ou encore les 200 ans de la naissance de Louis Pasteur.
À l’heure où les malades ne sont hélas que trop peu imaginaires, où l’égalité entre les femmes et les hommes reste un combat quotidien, où l’on communique sans plus se comprendre et où les croyances antisciences prospèrent, gageons que ces quatre commémorations seront les symboles d’une dynamique nouvelle pour notre société, gageons que 2022 sera une année de libération, d’émancipation, mais aussi de solidarité, d’écoute et de raison.
Il y a 358 ans, Tartuffe exigeait que l’on cache un sein qu’il ne savait voir. Aujourd’hui, ses héritiers font tout pour cacher l’ampleur d’un changement climatique contre lequel ils ne veulent lutter. Gageons au contraire que cette année 2022 sera celle d’une lutte accélérée et amplifiée.
Il y a 5 ans, selon « Le Monde », c’est par la formule « Encore cette gonzesse ! » qu’un membre de l’Académie nationale de médecine accueillait la proposition de rendre hommage à Marie Curie, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Gageons que 2022 soit une nouvelle année d’émancipation des femmes, de liberté mais aussi et surtout de sérénité, pour les Françaises comme pour toutes les femmes du monde, et que ces propos comme ces pensées d’un autre siècle y soient pour de bon remisés.
Il y a 223 ans, le lieutenant Pierre-François-Xavier Bouchard découvrait lors de la campagne d’Égypte la pierre de Rachïd (nom de la ville où a été découverte la pierre et dont le nom a été francisé en Rosette). 23 ans après, Jean-François Champollion parvenait à traduire pour la première fois la stèle. La pierre, dont l’origine remonte au IIème siècle avant notre ère, démontre qu’avec suffisamment d’effort, 2 000 ans et une langue morte ne peuvent empêcher les humains de se comprendre. Gageons qu’en 2022 nous saurons retrouver le goût de l’écoute et prendre le temps de la compréhension, face à tous ceux qui vivent de la division.
Il y a 134 ans, Louis Pasteur déclarait « La science n’a pas de patrie ». Alors qu’encore et encore sévit la pandémie, que les pays riches se réservent les vaccins les plus performants et que notre gouvernement joue à ni-oui-ni-non-ni-oui sur la levée des brevets, gageons que ces mots enfin résonnent à nouveau. Gageons que ces brevets enfin seront levés, car le virus non plus n’a pas de patrie, et que seulement en agissant en pays amis nous sortirons toutes et tous de cette pandémie.
Les élu.e.s du groupe Socialistes, la gauche sociale et écologique & Apparentés, vous adressent leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année.