Lyon est l’une des principales villes universitaires en France, forte de 180 000 étudiants, 10 000 chercheurs, trois universités et de nombreuses grandes écoles. Le soutien de la Métropole à ce développement est essentiel pour renforcer encore sa place dans l’écosystème français et européen. Les discussions en cours avec la Région sur le futur contrat de plan État-Région doivent aboutir pour nous assurer que Lyon bénéficie du soutien nécessaire. Renaud Payre est intervenu pour le groupe.
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le président, chers collègues,
À l’occasion de cette délibération d’attribution des subventions à la Communauté d’universités et d’établissements, établissement public communément dénommé Université de Lyon, nous voulons revenir sur le rôle des collectivités territoriales en matière d’enseignement supérieur.
Notre métropole est une métropole universitaire qui a connu et qui connaît une grande renommée et de très nombreux succès. Tout est réuni pour cela : Lyon fait partie des grandes métropoles universitaires où l’ensemble des formations sont proposées et l’ensemble des champs de la recherche sont couverts.
En plus des trois universités et de l’Université Saint Etienne, nous comptons des grandes écoles parmi les meilleures de notre pays, de VetAgroSup à l’École normale supérieure, de Centrale à Sciences Po en passant par l’INSA et bien d’autres.
Toutefois ces succès restent des succès singuliers de chercheurs, de laboratoires, d’établissements. L’Université de Lyon peine à devenir un acteur collectif. La réussite collective n’est pas au rendez-vous et ce depuis plus d’une dizaine d’années. Les fées qui se sont penchées sur le berceau de l’économie ou du tissu associatif ont oublié l’université.
Là où dans presque tous les autres domaines nous savons mettre de côté les clivages et les intérêts particuliers pour œuvrer au développement de notre territoire, l’enseignement supérieur n’y parvient que très difficilement. C’est pour cela que les collectivités territoriales, les pouvoirs publics, ont un rôle à jouer. La Métropole prend sa part et cette délibération en rend compte parfaitement.
D’abord et avant tout en agissant au service de la qualité de vie des 180 000 étudiantes et étudiants de notre territoire. Tel est l’objectif principal de notre politique universitaire : accompagner et favoriser la réussite de nos étudiants. L’aide à la COMUE y contribue mais cela va bien au-delà en matière d’aide aux mobilités (citons par exemple Free Vélo’v), de revenus solidarité, en matière de logement (production de logements étudiants et encadrement des loyers). Nous sommes en mesure d’aller plus loin encore en matière d’appui à l’apprentissage.
Ensuite en favorisant au-delà de tout sur notre site une instance de coordination des établissements universitaires. Coordination forte qui nous a tant manqué. C’est pourquoi nous ne pouvons que saluer le retour à une COMUE active sous la présidence de Frank Debouck. La COMUE doit encore travailler avec nous à la diffusion des savoirs auprès de toute la population.
Nous pouvons aspirer à une Université de Lyon qui aide à la décision sur les grands défis auxquels nous sommes confrontés, sur les transitions dans lesquelles nous sommes lancés. Le travail que vous coordonnez, Monsieur le vice-président, sur l’évaluation du Schéma de développement universitaire et l’élaboration du prochain Schéma ouvre de très belles pistes.
Mais nous le savons il nous manque un partenaire en la matière. Pas de politique universitaire, pas d’accompagnement des collectivités sans une politique forte en matière d’investissement. La COMUE a travaillé au classement des projets éligibles au Contrat Plan État Région.
Le silence de la Région Auvergne Rhône Alpes sur ce sujet devient… assourdissant, préoccupant et même très inquiétant. Il l’est d’autant plus pour un territoire comme le nôtre où l’enseignement supérieur devrait conduire à dépasser les clivages.
Je vous remercie.