Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Maire
Mes chers collègues,
Je m’exprime au nom des trois groupes de la majorité, les Écologistes, Lyon en Commun et Socialistes, la gauche sociale et écologique, sur cette délibération portant sur le Lancement de l’opération « Plan ville comestible ».
Derrière cet intitulé de « Ville comestible » il y a l’idée d’un territoire durable, ancré dans le monde vivant et en synergie avec ce dernier. Il y a l’idée d’un territoire qui subvienne au moins en partie à ses besoin alimentaires et qui facilite les liens avec le monde agricole.
Au travers cette délibération, la Ville de Lyon vise à faire travailler ensemble le monde urbain et rural, les habitants de notre Ville et les agriculteurs qui lui fournissent sa subsistance. Le développement d’une agriculture urbaine de proximité n’a pas tant pour but de tendre vers l’autonomie alimentaire, mais de renforcer ce lien qui existe entre monde rural et urbain, tout en sensibilisant les lyonnaise et les lyonnais au monde naturel et à sa sauvegarde.
Le constat sur les Ville trop minérale, où la végétation n’a que très peu de place, n’est pas nouveau. Aujourd’hui on connait le revers de la médaille : des Villes irrespirable à cause de la pollution et des ilots de chaleurs et où la biodiversité est en chute libre. A ce titre Lyon ne fait pas exception
Aussi, la Ville de Lyon poursuit et amplifie son action en matière de végétalisation, notamment au travers de la création de « corridors écologiques », qui serviront un objectif de fraicheur, d’accueil de la biodiversité, mais également un objectif pédagogique et de sensibilisation.
C’est là une ambition clairement établie pour notre majorité : rapprocher les lyonnaises et lyonnais de la nature, et notamment les plus jeunes. Ce travail nous l’avons d’ores et déjà engagé au travers de végétalisation des cours des écoles, pour que dès leur plus jeune âge les enfants soient sensibilisés aux enjeux d’une alimentation saine et durable ou celle de la protection des écosystèmes.
Avec cette délibération nous poursuivons encore cet objectif, en actant la création de nouveaux espaces végétaux, vergers et fermes urbaines. Cela s’inscrit, à mon sens, parfaitement dans notre objectif de faire de la Ville de Lyon un moteur de la transition écologique. D’une part ces nouveaux espaces serviront de réserve de biodiversité et de puits à carbone, mais ils contribuent aussi à ce que la nature fasse partie intégrante de la vie des lyonnaises et lyonnais. Car j’ai la conviction que par le cadre de vie qu’il procure au quotidien, l’échelon municipal est plus que pertinent pour sensibiliser les citoyens aux problématiques écologiques (chute de la biodiversité, réchauffement climatique, étanchéisation des sols, etc.) et pour nous faire collectivement avancer vers une société plus respectueuse de l’environnement et du climat.
Enfin, par cette délibération, la Ville de Lyon s’engage également dans un processus pour faire de la nature un moteur de la cité et de la citoyenneté. C’est comme cela que la végétalisation, la création de fermes et vergers urbains, seront mené dans un cadre intégrant les citoyens lyonnais. Je l’ai dit, nous voulons faire de Lyon un moteur de la transition écologique et sociale dont nous avons tant besoin. Pour cela il me parait indispensable que nos concitoyens soient parfaitement intégrés à ce processus, puisse être moteurs de l’aménagement de leur Ville et acteurs de la protection de la nature et du climat, au travers de projets de concertation et écoconstruction de cette politique, mais aussi d’action pédagogique.
Aussi, je ne peux que me réjouir que la Ville de Lyon poursuive son engagement en matière d’intégration de la nature au paysage urbain. Pas une nature ornementale et purement décorative, mais une végétation qui abrite nombre d’espèces et qui rend tangible l’apport du monde agricole dans nos vies au quotidien, une nature qui nous rappelle la nécessité de préserver notre environnement. Notre groupe, naturellement, votera en faveur de cette délibération,
Je vous remercie.