Stéphane Gomez sur le budget primitif 2022

Stéphane Gomez sur le budget primitif 2022

Deuxième budget primitif depuis le début du mandat, celui de 2022 confirme et renforce les politiques publiques que nous menons depuis 2020. Stéphane Gomez revient sur ces différentes politiques et égratigne au passage une partie de l’opposition dont le disque rayé aurait besoin d’être changé. Retrouvez son intervention ici.

Seul le prononcé fait foi


Monsieur le président, chers collègues,

Après les interventions sur le débat d’orientations budgétaires, les échanges aujourd’hui sur le budget primitif de notre Métropole pour cette année 2022 est une nouvelle occasion de dire et rappeler quelles politiques nous menons et développons depuis presque deux ans.

En 2022, nous allons porter une Métropole plus solidaire en investissant dans les quartier prioritaires de la politique de la ville (QPV), à Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Lyon ou Saint-Fons. En 2022, nous allons continuer à améliorer le service public et la qualité de vie des Grandes Lyonnaises et des Grands Lyonnais en avançant sur la régie de l’eau ou ou la zone à faibles émissions. En 2022, nous allons continuer à améliorer les conditions de vie des Grandes Lyonnaises ou des Grands Lyonnais en végétalisant les espaces publics lors des opérations d’aménagement.

En 2022, nous allons continuer à porter des mobilités solidaires et éco-responsables avec des tramways en développement vers Vaulx-en-Velin ou Saint-Fons ou avec les Voies Lyonnaises. En 2022, nous allons continuer à accompagner les plus fragiles, lourdement frappés par la pandémie, avec des budgets sociaux de nouveau en hausse, de prêt de 1%. En 2022, nous allons continuer à porter le dynamisme économique avec des pôles entrepreneuriaux à Vénissieux ou Vaulx-en-Velin.

En 2022, nous allons continuer à construire et développer notre Métropole. En 2022, nous allons continuer à faire Métropole, à faire société.

En 2022, nous allons continuer, et pour faire, nous allons mobiliser l’outil budgétaire, en fonctionnement comme en investissement.

Nous allons mobiliser l’outil budgétaire avec sérieux, loin de la petite musique que nous entendons depuis 2020 qui voudrait inscrire dans l’air du temps l’idée que nous ne saurions pas faire, que tels des rescapés de la Méduse sur leur radeau, nous serions à la dérive.

C’est une petite musique toute militaire : répétitive et sans envergure, sans grand fondement, lassante. Il suffit de regarder les villes qui augmentent la pression fiscale pour se convaincre que ce n’est qu’un discours de circonstance sans rapport avec la réalité des choses : c’est celles de ceux qui nous accusent de ne pas savoir gérer, de ne pas maîtriser les dépenses de fonctionnement, de laisser déraper l’endettement. Mais c’est faux : ce n’est pas nous qui devons augmenter les impôts pour boucler le budget, c’est eux, ce sont ces maires réélus qui viennent — ici — nous faire la leçon !

Malgré le contexte budgétaire difficile pour les grandes collectivités (je l’ai rappelé et expliqué lors du débat d’orientations budgétaires) avec un effet ciseau provoqué par la crise sanitaire, un effet ciseau d’autant plus conséquent pour notre Métropole qui continue de monter en charge sur ses compétences sociales ; malgré ce contexte budgétaire difficile pour toutes les collectivités, nous continuons à agir, à réaliser nos engagements, à améliorer les conditions et le cadre de vie des Grands Lyonnais, à faire Métropole ensemble.

Avec une hausse de 2,5% de BP à BP, les recettes de fonctionnement démontrent que dans ce contexte difficile, notre Métropole reste dynamique et attractive ; c’est notamment le cas des DMTO (droits de mutations à titre onéreux), 20% des recettes fiscales et avec des réalisés qui s’annoncent supérieurs au prévisionnel. Les dépenses de fonctionnement elles n’augmentent que de 1,2% si on les compare au budget supplémentaire de 2021, et ce malgré l’impact du coût des matières premières et des fluides ; les charges de personnels qui semblent obséder une partie de l’opposition en commission « Finances » n’augmentent que de 2,3%, moins donc que les recettes et malgré la hausse structurelle par le GVT (Glissement Vieillesse et Technicité), ce qui démontre de nouveau une maîtrise des dépenses. 10% de la hausse des dépenses de fonctionnement est consacrée aux dépenses sociales, dont je n’ose croire ou espérer que personne n’en conteste le principe et surtout l’utilité dans cette période où la crise sanitaire conduit à une crise sociale frappant les plus modestes pendant que les principales fortunes de France ont explosé grâce aux aides publiques !

Les crédits de paiement sont prévus en hausse à 705 M€, avec des projets bien sûr dans l’aménagement (26% des crédits) mais aussi la solidarité et l’habitat (14%) l’économie et la culture (16%), les mobilités (17%) ou l’environnement (13%).

À 340 M€, l’autofinancement est en légère hausse et à 5 ans et 6 mois de capacité de désendettement, la dette reste à un niveau très satisfaisant.

Les oppositions ne veulent pas voir les effets du contexte qui frappe toutes les collectivités. Ils ne veulent pas accepter un choix politique assumé de recours à un emprunt mesuré et contrôlé permis par les très bons niveaux d’endettement hérités des gestions de Gérard Collomb et David Kimelfeld. Ils ne veulent pas comprendre la mutation de la communauté urbaine en collectivité avec d’importantes compétences sociales qui montent en charge et obligent à repenser les équilibres budgétaires traditionnels.

Nous voulons continuer à faire Métropole, nous voulons continuer à développer une Métropole plus solidaire, plus sociale, plus écologique, plus mobile. Et c’est tout cela que porte avec sérieux et rigueur ce budget, c’est pourquoi les élus Socialistes, la gauche sociale et écologique & Apparentés le votera favorablement.